Le voyage c’est ce qu’on vit chaque jour où l’on n’est pas sur l’auto-pilote, c’est ce qu’on vit chaque fois qu’on est présent à l’instant. Le voyage c’est chaque fois où l’on sort de sa tête et retombe dans le moment.

L’imprévisible fait peur lorsqu’on travaille si dur à contrôler l’entièreté de ce qui nous entoure. C’est probablement pour cela que l’aventure effraie tant les gens, puisqu'elle se nourrit d’impermanence, de mystère et d’inattendu.

On dit que pour savoir où l’on va, on doit savoir d’où l’on vient.

Alors je suis revenue. Revenue pour boucler la boucle? Peut-être.Mais je suis surtout revenue pour me laisser le choix de partir ou de rester.

Se poser, ça permet aussi de solidifier les bases, de conclure un chapitre pour en écrire un autre et tout ça, en étant plus ancré, plus mature & grandi.

Et si on s'intéressait à nos peurs plutôt que de les refouler?

Et si on tentait de comprendre d'où elles viennent et pourquoi sont-elles présentes?

Et là, à 25 ans, je décide de tourner le dos à cette opportunité unique, de pouvoir enfin lié travail & voyage. J'ose dire non, à ce ''but'' qui figurait sur ma liste de choses à réaliser.

Laisser le naturel revenir au galop sans résister, repousser les frontières et faire de l'espace pour que notre côté insoumis, indompté puisse cavaler en toute sécurité. Révéler notre âme sauvage et la célébrer plutôt que la museler & être fidèle à soi plutôt que de laisser les autres nous dicter quels devraient être nos rêves et nos envies.

La prochaine fois que vous partirez, vivez les moments dans le présent plutôt que de chercher à les regarder à travers un écran de cellulaire dans le futur. Ne sélectionnez pas que le beau, partagez le vrai, c'est ça qui crée le plus d'impact. 

Lorsque je reste trop longtemps dans ma routine, dans mon pays, les insécurités s'installent sournoisement. C'est d'ailleurs, l'une des principales raisons pour lesquelles je voyage. 

Je pensais qu’il fallait qu’il soit aventurier. Je croyais qu’un nomade, un homme qui voyage c’est ça qu’il me fallait. J’avais tout faux.

Je n'arrivais pas à me défaire de mon identité de voyageuse. Arrêter de voyager, c'était laisser tomber une énorme partie de moi et pour être honnête, ça me terrifiait.

Déboursez pour une vie d'aventures et vous recevrez le triple de votre investissement en apprentissages, en émotions et en connexion avec le monde. 

Quand je suis descendue de l’avion au Québec, après ma première aventure à l’étranger, j’ai fondu en larmes.En un clin d’oeil, le voyage a ruiné la vie que j'avais planifiée.  

Contrairement à ce que l'on peut croire, vivre dans les tropiques n'est pas dédié aux gens qui ont de l’argent ni a une genre de classe à part dont tu ne fais pas partie au contraire, c'est ridiculement accessible. Laisse-moi t’exposer quelques faits. 

Je ne parle pas de moment fort comme tomber en amour ou être excité d’un accomplissement, mais plutôt d’un instant où plus rien n'existe, un moment où l’on se sent vivant tout simplement. Un moment où plus rien n’a d’importance,  ni nos proches, ni notre emploi, ni nos compétences, rien. C’est dans ces moments où on a l’impression de voir si clair, comme si tout le bruit de la vie quotidienne disparaissait un instant. 

Si tout le monde sait où tu vas, tu n'arriveras jamais à destination. Laisse-les croire que tu dors.

À force de chercher l'approbation des autres, on ne fait rien. 

Partir seule n'est pas signe d'infidélité envers nos proches mais plutôt de fidélité envers nous-mêmes. Parce que oui, la personne qui devrait occuper la première place dans nos vies, c'est nous-mêmes et ce peut importe combien nous aimons les gens autour de nous. La crainte des autres ne doit pas nous empêcher de poursuivre notre propre chemin

Ces gens m'ont ouvert les yeux sur l'essentiel, le luxe et la richesse. Une richesse qui ne s'achète pas. Celle des expériences, de l'amour, de l'amitié et de la famille. L'immense luxe qu'est le temps et le partage de celui-ci.

Les objets requièrent temps et énergie. Tout cela à un coût non seulement monétaire et physique mais aussi psychologique. Le trop plein décourage le choix, la légèreté et la qualité. 

Le voyageur ne fuit pas, il a soif de découvertes, d'aventures et d'ouverture sur le monde, il crée des portes plutôt que des murs . Il n'a pas peur d'être bouleversé ni choqué au contraire, il préfère cela plutôt que de vivre sans voir. Fuir la réalité, c'est de vivre dans une bulle de confort, c'est d'avancer dans la vie avec des oeillères, choisissant ce que l'on veut et ce que l'on ne veut pas voir.