Sur les routes de Bali - Guide de conduite
Conduire à Bali est devenu une de mes activités préférées, que ce soit pour aller quelque part ou simplement zigzaguer sur les routes avec mon scooter, chaque ride est unique.
Il n’y a pas vraiment de code de la route mais plutôt une bunch de règles non écrites.
Si le trafic me donne le cafard au Canada, je recherche celui-ci quand je suis en Indo. Trafic jam, pas de stress, on monte sur le trottoir, passe quelques voitures sur la droite, quelques-unes de plus sur la gauche, 2-3-4 motos de large, un petit rentre-dedans de temps en temps, ici conduire est une véritable partie de plaisir.
Mais si tout semble si bien s’organiser dans le chaos, il faut quand même prendre en compte certaines règles non-écrites.
- Le permis
Permis ou pas? Toujours mieux d’en avoir un mais si vous ne l’avez pas avec vous ce n’est pas un drame non plus. Le permis international coûte 30$ CAD et vous sauvera temps & argent si vous vous faites arrêter sinon, préparez votre porte-monnaie.
2. Combien débourser en cas d’arrestation?
Assez variable d’une personne à l’autre mais avec quelques skills de négociations et quelques roupies vous devriez vous en sortir. La règle d’or ne JAMAIS montrer la somme que vous avez. J’ai une amie qui sortait du ATM et avait 100$ dans son porte-monnaie quand elle s’est fait arrêter, évidement le policier a tout encaissé.
Pour éviter de vous faire dépouiller, gardez un billet dans une poche évidente et cacher le reste de votre argent ailleurs. Souvent 50 000 roupies feront l’affaire mais pour éviter les longues négociations, gardez un billet de 100 000 roupies.
3. Sur la route
Suivez les locaux qui savent décidément mieux conduire dans leur pays que les touristes qui ont parfois du mal avec les virages à droite et le trafic jam. Les voitures laissent généralement un espace sur la gauche pour les motos et si la circulation est trop dense, vous pouvez emprunter le trottoir ou dépasser sur la droite.
4. L’attitude
Malgré le chaos sur les routes qui peut parfois être stressant, il semble y avoir un équilibre entre courtoisie et chacun pour soi sur la route. L’important c’est de se rappeler que tout ce qui se trouve autour de nous est de notre responsabilité, on hésitera pas à vous couper, en revanche si vous faites un petit accrochage en moto, ce qui arrive assez régulièrement, on répond généralement avec un sourire du genre ‘’ça arrive’’. J’ai été surprise à quel point les voitures et les motos partagent plutôt bien la route. Ça fait changement de Montréal où c’est la guerre entre les cyclistes et les voitures et où la plupart des gens semblent conduire les dents serrées.
5. En cas d’accident
Le touriste est toujours le responsable peu importe. Ayez de l’argent sur vous pour débourser si ce n’est pas une somme trop importante, l’arrangement à l’amiable est souvent la meilleure solution.
6. GPS
Google map ne semble pas être à jour ici, chaque fois que j’ai essayé de suivre l’itinéraire je me suis retrouvé à tourner en rond durant des heures, sans farce. Demander son chemin est la meilleure façon de se retrouver.
7. Prévenir
Même si les locaux ne portent pas de casque, portez-en un, car on hésitera pas à vous arrêter. Préférez aussi les chaussures aux sandales, pour éviter de se faire arrêter. Si vous n’êtes pas en règle sur quoi que ce soit, que vous passez devant une police et stresser out, souriez et demandez lui votre direction. Si on vous demande de vous ranger et que la police est à pied, vous pouvez tenter de continuer votre route et l’ignorer.
8. La location
Finalement, le prix de la location peut varier entre 50 000IDR (5$) et 100 000IDR (10$) dépendant la région. La seule fois ou l’on m’a demandé 100 000IDR c’était dans un petit village éloigné sinon ne payez pas plus de 60 000 (6$). En général, on mentionne qu’en cas d’accident on ne paie que 200$ US. Vous n’avez généralement pas besoin de votre permis ni de votre passeport pour louer, si c'est demandé sur le formulaire vous pouvez mettre un numéro au hasard.
Bref, vous l’aurez deviné il n’y a pas vraiment de règles écrites pour la conduite ici, mais ce sont mes conseils après avoir vécu quelques péripéties sur la route & après avoir échangé avec bien des gens sur le sujet. Surtout ne vous empêchez pas de conduire par peur du défi que cela semble représenter, c’est une expérience qui vaut la peine d’être faite. Si vous savez conduire une bicyclette, vous n’aurez pas de mal à conduire un scooter et le changement de sens sur la route, on s’y habitue rapidement.
Je ne parle pas du voyage en mode planifié, où tout est calibré, prévu, bien aménagé pour que jamais tu ne sois déboussolé. Je te parle d'un lieu, parfois trop dur à affronter, où la réalité doit s'imprégner de douceur pour mieux être acceptée.