Partir, pour se choisir
Et si je te demandais de te choisir TOI à partir de demain matin, où finirais-tu la journée? le mois ? l’année?
Et si à partir d’aujourd’hui tu te choisissais TOI, avant de penser aux autres.
Es-tu du genre à dire oui alors que ton coeur te dit non ? Du genre à t’adapter chaque fois à ce qui se présente plutôt qu’à choisir lorsque tu en as la possibilité?
Es-tu du genre à penser à ce que les autres penseraient si tu poussais tes rêves jusqu’à leur réalisation? Laisses-tu ta crainte de ne pas être approuvée t’empêcher d’être fidèle à ce feu qui brûle à l’intérieur de toi?
Après avoir passé des années à s’oublier, se choisir du jour au lendemain peut nous donner l’impression d’abandonner les autres. Alors que ces derniers sont habitués à notre générosité, à notre présence, ils peuvent se sentir déstabilisés de notre intérêt soudain pour notre propre personne avant la leur.
C’est correct.
Se choisir signifie parfois tourner les talons et tracer sa route.
Se choisir demande parfois de se retirer d’une situation sans penser à la réaction d’autrui.
Se choisir implique parfois de faire son sac et prendre la route.
Se choisir c’est enfiler ses bottines, attraper son passeport et s’envoler vers l’inconnu sans se justifier.
Se choisir c’est parfois ‘‘ to not give a F* “.
Se choisir c’est fermer son téléphone quand on a besoin de silence. C’est dire non aux tâches qui sont trop difficiles pour soi et accepter que certaines choses sont, en effet, trop exigeantes pour soi et que c’est parfaitement correct.
La première personne à qui on doit être fidèle chaque jour de notre vie, du réveil au coucher, c’est soi.
Se choisir, c’est parfois réaliser que ce qui nous rendait heureuse autrefois, ne nous satisfait plus aujourd’hui. On a beau essayer de se réconcilier avec cette chose, cette personne, cette situation qui nous amenait de la joie autrefois, on ne se retrouve plus en elle. On est juste ailleurs. Difficile de savoir exactement quand le fossé a commencé à se creuser mais nul besoin d’analyser.
On peut tenter de nier ce qu’on ressent, se nier soi-même parfois, on peut se motiver, se dire “focus, ça va passer, c’est passager”. On repousse le doute du revers de la main, on met nos lunettes, on dresse nos oeillères pour avancer et ce, en prenant soin de ne pas bifurquer ni se plier. Reste droite & avance!
On peut mettre son coeur en sourdine sur le court terme, mais il finira toujours par se faire entendre. Notre contrôle absolu semblera nous glisser entre les doigts telle une poignée de sable fin. On peut nier tant de fois que nécessaire, tenter de faire taire le doute un instant, mais comme a dit Destouches, chassez le naturel il revient au galop.
Si ça arrive ouvre les bras et accueille. Accueille sans jugement.
N’essaie pas de te justifier ni de t’excuser, écoute & accueille.
L’entre-deux,
c’est ce moment qui se présente à différentes périodes de notre vie. Ce moment où un creux s’installe, un fossé qui s’élargit entre qui on était hier et qui on souhaite être demain, cet instant où une fourche semble se dessiner à l’horizon. On aura peut-être le réflexe de prendre le chemin familier, sécuritaire et le moins risqué, dans le chaos du trafic, nous n’écouterons rien, ni nous-même.
Il faut rester dans le rang, aller tout droit même si cela signifie rester dans le chaos, car on sait que le calme nous apportera la réponse qu’on cherche à renier. On préfère aller à contre sens, nager dans la boue plutôt de tout lâcher et faire confiance. Plus on veut contrôler, plus le courant s’intensifie pour nous faire comprendre de lâcher.
Pour nous faire réaliser qu’il est parfois plus sage de se résigner que de lutter.
Puis vient cet instant où au lieu de chercher où aller en regardant le large, on laisse la vague nous ramener à la barre de sable, chez soi, auprès de soi.
C’est difficile de s’écouter si on a pas pris l’habitude de le faire au quotidien.
Dur de laisser derrière ce que nous avons longuement travailler à bâtir.
Mais si se battre, si résister demande de faire taire notre petite voix, de s’ignorer soi-même ou cela nous mènera si ce n’est que plus loin de soi? À quoi bon?
Au fait ta petite voix, elle te dit quoi?
Si t’as besoin de partir, une semaine, un mois, un an, vas-y. S’il y a trop de bruit autour de toi, si t’arrives pas à trouver la distance et le silence que t’as besoin, tu sais quoi faire. Pars, rentre chez toi. Retrouve-toi.
Ça ne semble parfois pas naturel, mais se chérir est une habitude qui est nécessaire de développer.
Soit on se bat contre notre nature véritable soit on l’écoute enfin et on lui laisse la chance de nous montrer où cela nous mène.
Personnellement, ça m’a menée à tout plaquer pour l’Amérique latine il y aura bientôt 7 ans. Ce jour où j’ai troqué une garde-robe de rêve et des soirées mondaines superficielles pour la découverte du monde et de moi-même. Ça m’a aussi amené à échanger mon passeport pour une carte étudiante de l’UQAM il y a 2 ans.
L’endroit où cela nous mène n’a peu d’importance lorsque le coeur y est.
Sois curieuse, écoute-toi & suis ta voie. Cette vie, elle est à toi!
Faire confiance ça s’apprend. Se choisir, ça se pratique.
Laisse-toi le temps. Poco a poco, apprends à écouter cette personne qui sommeille en toi.
Bon voyage xx
La thérapie par le son est une médecine alternative destinée a améliorer le bien-être physique & émotionnel de par notre réaction aux vibrations émises par le son.