Élise bernier

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Voyager 4 mois par année à vie, l’emploi rêvé

Valérie a 38 ans et est Garde-parc, assistante à la protection de la faune depuis plusieurs années. En plus d’adorer son métier, ce dernier lui permet de voyager près de quatre mois par année, une mine d’or pour la grande voyageuse, plongeuse et marin. Fascinée par la mer & la vie marine, elle a passé les 4 derniers mois sur un voilier à faire le tour de la Martinique en passant par la Guadeloupe, Sainte-Lucie, Saint-Vincent & les Grenadines et la République Dominicaine. Elle est présentement à Grenade, sa dernière destination avant de revenir. À travers les années elle a eu la chance de découvrir notamment le Mexique, les Bahamas, le Costa Rica, le Bélize, la Nambie et plusieurs autres.

Lorsqu’elle a commencé à voyager, elle a certes, considérée la possibilité de vivre ailleurs, mais ses périples autour du monde lui ont permi d’apprécier d’avantage son propre pays. Ce n’est pas toujours mieux ailleurs, même au niveau du salaire ou de la température, parfois l’été au sud est trop chaud et en vivant au Québec, cela lui permet de profiter des deux mondes. De plus l’amour pour son emploi lui donne envie de revenir au Canada après chaque voyage.

Ses aventures lui ont permis d’apprendre l’anglais et l’espagnol, de devenir guide de plongée en plus d’acquérir des connaissances sur les plantes et la gastronomie. Elle a appris à faire de la chasse sous-marine et ouvrir les fruits de mer, bref elle a gagné de la débrouillardise à tous les niveaux. Ses voyages sont de type exploration sans nécessité de développement personnel, mais chacun d’eux inévitablement fait grandir et évoluer puisque sortir de sa zone de confort aiguise l’instinct de survie qui dort au quotidien routinier.

Le voyage lui a également apporté la gratitude pour tout ce qu’elle avait, s’étant retrouvée dans plusieurs pays où régnait la misère, mais aussi où elle aura vu les sourires les plus authentiques. Elle apporte à la communauté la curiosité du ‘‘comment on vit ailleurs ’’, redonnant ainsi ce qu’elle reçoit.

Valérie a toujours priorisé les emplois saisonniers puisqu’un emploi à l’année était incompatible avec son désir & besoin de voyager. Pour pouvoir vivre ainsi, elle habite un chalet appartenant à son père & donc passe l’été entourée de sa famille qui vient y séjourner durant les vacances. Ainsi, elle n’a pas de loyer à payer et lorsqu’elle part pour des destinations à faire rêver l’hiver, elle n’a qu’à fermer l’eau & l’électricité, faire son sac et partir. Ce mode de vie lui donne du pouvoir sur sa vie, mais aussi beaucoup de légèreté.

N’étant pas une personne matérialiste et pour qui la notion de confort est plus mince que chez la plupart des gens, il est très facile pour elle de se sentir chez elle où qu’elle soit. Mis à part peut-être une machine à Espresso, elle ne sent pas de manque même lorsqu’elle est ailleurs.

Elle a fait un choix de vie intelligent pour concilier ses rêves & la vie quotidienne, mais qui comporte tout de même sa part de compromis puisque parfois, avoir un chez-soi est quelque chose qui lui manque. Avoir son cocon bien à elle est un besoin qui se fait de plus ressentir et avec les années qui passent, elle caresse de plus en plus le rêve d’avoir sa maison, son jardin, bref, investir pour ses plus vieux jours. Pour atteindre son objectif, elle voyagera probablement deux mois de moins par an ce qui lui permettra aussi de consacrer du temps à son logis.

Elle consacre environ 3500$ de budget voyage sur 4 mois. Et oui, le slow travel est la clé du voyage à petit prix. Bien sûr, certains voyages ont coutés plus cher comme l’Afrique, due à l’obligation de louer une voiture.


Sa façon de voyager s’est transformée avec le temps. Alors qu’au départ, elle voyageait pour connecter avec des gens de d’autres cultures, aujourd’hui elle voyage afin de prendre du temps pour elle et assouvir sa soif de découverte et ce, loin de la civilisation. Elle priorise donc les endroits sauvages où elle peut tranquillement observer les oiseaux, les animaux, les merveilles de la nature, choisissant donc la visite de parcs et les sites de camping plutôt que les villes. Cela étant dit, elle réserve toujours un peu de temps pour découvrir la culture culinaire de chaque endroit qu’elle visite. D’ailleurs, l’un de ses plus beaux voyages a été de partir en roadtrip aux États-Unis, avec son Dodge caravan 1980 aménagé. C’est une vraie dose de liberté que d’être autosuffisant & mobile. Elle est partie seule avec un kayak, un vélo et son équipement de snorkeling. Le sentiment que cela procure de se lever chaque matin au bord d’une rivière à siroter un café directement sorti du réchaud, entourée d’oiseaux et de reptiles à observer était une aventure inoubliable. Attirée par les eaux souterraines turquoises, elle a laissé son van au bord de la route, attrapée son kayak pour finalement se retrouver à faire un périple de 7 jours dans les Everglades.

Vivant un mode de vie alternatif, elle n’a jamais senti de pression puisqu’elle apprécie le fait de ne pas être comme tout le monde. Elle aime s’aventurer dans la brousse plus que de prendre l’autoroute. Elle définit le bonheur et l’accomplissement de soi par le mot gratitude, être heureux avec ce que l’on a tout en ne cessant jamais d’apprendre et d’accomplir les projets qui nous tiennent à coeur.

La liberté pour moi, c’est de ne jamais être retenue de faire quelque chose pour les mauvaises raisons.


Son parcours est rafraîchissant & inspirant!

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