Élise bernier

View Original

Surmonter 10 grands stress du voyageur

Voyager seul c’est vivre chaque jour dans des montagnes russes. Parfois on sent la tension qui monte et qui descend, parfois on arrive à presque toucher le ciel d’autres fois on chute au fond de l’océan.

À d’autres moments, on a le coeur qui palpite de légèreté, d’autres fois on le sent se serrer dans notre gorge. Tantôt on crie de liberté les deux bras dans les airs, tantôt on cherche la moindre chose pour s’accrocher.  C’est comme vivre les expériences de la vie en accéléré, tout est condensé en une période, c’est pour ça que les voyageurs disent qu’ils apprennent tant de leur voyage.

On a beau remplir notre mur facebook de photos à faire rêver, de photos de couchers de soleil, de soirées sur la plage, de décors époustouflants, de bouffe à s’en lécher les doigts, il ne faut pas penser que voyager est sans difficultés j’irais même jusqu’à ajouter ;  »particulièrement pour les femmes ».  Il y a 10 choses que je trouve spécialement ardues.

1. Être dépourvu de repères

Rien n’est comme chez nous, tout est nouveau, tout est différent, c’est pourquoi c’est si fascinant. Même nous, on est différent, on change, plus le périple avance plus on grandit. Mais parfois, on se perd. Notre ancien environnement ne correspond plus à ce que nous sommes devenus. Les gens de notre entourage ne partagent pas notre expérience et peuvent avoir du mal à nous comprendre. On traverse de grandes périodes de doutes, on se remet en question. Vous savez quand on se fait une idée d’une situation et qu’on découvre qu’elle est totalement autre, c’est comme si on chutait et qu’on ne savait pas trop à quoi s’accrocher. Peut-être qu’avant de partir vous aviez une vision claire de ce que vous vouliez et qu’en cours de route vous vous êtes rendus compte que ce n’est pas ça. Perdre ses repères, c’est pas facile. On ne sait pas trop vers quel côté se diriger, on n’est plus sûr de rien, on n’a pas de traces à suivre, c’est le désert.

C’est à ce moment qu’il faut apprendre à lâcher prise, à accepter ce que nous ne contrôlons pas et se laisser porter par le vent plutôt que de résister à la tempête. Cette période de confusion est transitoire et surtout, elle est propice à la création d’une nouvelle avenue. Soyez indulgents envers vous-même, ne vous tapez pas sur les doigts par honte de ne pas savoir où aller. Gardez plutôt les bras ouverts prêts à accueillir ce qui vient. L’évolution passe d’abord par le changement.

2. Se faire harceler

J’ose imaginer que ce point s’applique plus aux femmes. C’est sûr qu’en tant qu’étrangère et que femme touriste on se fait facilement remarquer, étiqueter et souvent malheureusement, agacer. La plupart des mecs qui nous approchent ne veulent pas nécessairement notre mal et svp ne tombez pas dans cette croyance mais il faut toujours faire acte de prudence. La difficulté dont je parle ici, c’est de se faire draguer à chaque coin de rue. Ça peut parfois être très dégradant et ennuyant pour une femme de se faire constamment siffler et reluquer de la tête aux pieds.

Ici, voici mes propositions. On peut ignorer ou comme j’aime bien dire à mes amies  »treat them like your bro » . Montrez que vous n’êtes pas impressionnée par les jeux de charme, que vous avez la tête froide et que vous n’êtes pas ici pour avoir de l’attention. Par contre ne soyez pas totalement fermées à l’idée de vous lier d’amitié mais gardez vos distances. Soyez claires dans vos intentions.

3. Se sentir seul

Même si on rencontre constamment des gens, qu’on se fait de nouveaux amis partout où l’on débarque, on peut de temps en temps faire face à un sentiment de solitude. Quelquefois en voyage on peut rencontrer des gens qui nous donnent l’impression de nous connaître plus qu’on se connait nous-même et à d’autres moments, on peut sentir que personne ne nous comprend réellement.

Ce qui m’a beaucoup aidée dans ces moments là, c’est d’écrire mais aussi de me relire, de me rappeler pourquoi je voyage seule. Et évidemment, on peut skyper  un ami ou de la famille. Il n’y a rien comme un proche pour éclairer notre chemin lorsqu’on se perd dans l’obscurité.

4. Manquer de confort

Les auberges jeunesse c’est vraiment fabuleux mais il faut quand même faire son choix. Tu sais quand tu te réveilles dans une chambre chaude, humide, mal aérée et qu’en sortant de celle-ci tu dois contourner les restes de party de la veille, ouin…

Sortir de sa zone de confort oui, mais définissez votre limite. Il y a un moment, et croyez moi ça arrivera, où vous direz  »non, ça c’est trop pour moi ». Et c’est correcte. Petite anecdote, je pense à ma mère lorsqu’elle à vu un scorpion sortir du lavabo de la salle de bain, P.S. on passait la nuit dans une genre de grange aménagée & disons-le, isolée du voisinage. Bref, respectez-vous. Ne pensez pas que vous êtes une princesse parce que vous refusez de dormir dans un endroit indécent. Chaque personne a son propre seuil de tolérance et c’est bien comme ça.

5. Le choc des valeurs

Lorsqu’on quitte son pays d’origine pour s’envoler vers un autre endroit du monde, on découvre non seulement de nouveaux paysages, de nouvelles coutumes mais aussi, des valeurs différentes des nôtres. Je pense qu’on peut expérimenter deux sortes de choc des valeurs. Le premier, lorsqu’on est vraiment en désaccord voir perturbé par les valeurs du pays que l’on visite et le deuxième, lorsqu’on est totalement en admiration devant les valeurs de ce pays et qu’on se dit  »maudit qu’on aurait à apprendre d’eux ». Ça peut devenir plutôt déprimant.

Partez toujours avec l’esprit ouvert, soyez dépourvus de jugements et parfois il ne faut pas essayer de tout comprendre mais accepter la différence. Si on visite un pays étranger et qu’on est inspiré par leur façon de vivre et leur valeur, pourquoi ne pas les intégrer à notre vie, sans pour autant s’attendre à ce que tout le monde autour de nous en fasse autant. Le simple changement que vous ferez dans votre vie, en inspirera plus d’un croyez-moi.

6. Constamment dire au revoir

Rencontrer des gens fantastiques sur notre route signifie aussi de les laisser partir un jour ou l’autre. Certains apposent leur trace sur notre coeur, d’autres partagent notre marche pour plus tard poursuivre la leur, quelques-uns nous amènent à bifurquer de notre itinéraire pour profiter plus longuement de leur compagnie mais comme ont dit, toute bonne chose a une fin et j’ajoute, c’est pourquoi on apprécie tant ces choses. Rien n’est permanent et c’est ce qui fait que la vie est palpitante.

Gardez en tête que dire au revoir est une partie difficile, probablement même la plus exigeante de toutes, mais que sans cette étape, nous n’aurions peut-être pas l’occasion de remercier la vie d’avoir fait de si belles rencontres. Nous ne devrions pas être triste de laisser quelqu’un partir, nous devrions être heureux d’avoir eu la chance de partager une parcelle de notre vie avec cette personne. Développer notre gratitude est essentiel pour expérimenter le bonheur dans la vie.

7. Perdre le focus

Souvent on se contente d’une situation par paresse voire par lâcheté. On se retrouve dans un endroit ou avec des gens qui ne nous aident pas à avancer. C’est facile de s’embrouiller en voyageant on est face à tellement d’options et même si elles ne sont pas toutes bonnes pour nous, parfois on se laisse tenter par curiosité et finalement on s’y ancre tranquillement en oubliant nos priorités. 

Oui c’est bien de se laisser porter mais il ne faut jamais oublier de se demander si ce que l’on fait a du sens pour nous. Établissez vos priorités et gardez les en tête. Ne vous laissez pas entraîner quelque part sans y avoir d’abord réfléchi et vous être demandé si c’est vraiment ce que vous voulez. Apprendre à dire non n’est pas négatif au contraire, c’est s’exercer à se respecter.

8. Oublier qui on est

À force de se balader de tous les bords tous les côtés, de se faire influencer par l’environnement extérieur et les gens autour de nous, il peut arriver que sans trop s’en rendre compte on se met à agir selon l’image que les gens ont de nous. On est sur la vibe du voyage, on ne se pose pas trop de questions, on ne s’arrête pas pour se recueillir. Tout bouge autour de nous, tout est en mouvement constant ce n’est pas anormal d’oublier qui on est et d’où on vient. Même si on n’aime pas trop être étiqueté comme  »touristes » peu importe combien d’heures vous vous ferez bronzer, vous ne serez jamais africain, chilien ou colombien.  Nous voyageons pour notre évolution personnelle et pour nous améliorer, pas pour essayer de devenir quelqu’un d’autre.

Je considère qu’écrire en voyage est une bonne façon de rester connecté à nous-même. De mettre sur papier nos réflexions, nos apprentissages et nos émotions aide à y voir clair. Comme si lorsqu’on se relit on voyait soudainement la situation d’un oeil extérieur. À part cela, méditer est sans doute la façon la plus efficace pour reprendre contact avec soi. Arrêtez-vous, prenez conscience de votre respiration, de votre coeur qui bat, de ce que vous ressentez. C’est le seul temps où on est vraiment en connexion profonde avec notre être.

9. Être déçu

Il n’est pas rare pour moi d’avoir été déçue par une personne ou une situation, d’avoir des attentes qui ont été balayées par le vent. En voyage on entre quelquefois dans ce pattern de tout est beau,  on veut tellement se libérer de toute négativité qu’on oublie que certaines personnes ne sont pas à nos côtés pour les raisons que l’on croit, on leur donne notre confiance sans trop se poser de question. J’ai partagé un appartement avec un voyageur durant quelques jours au Nicaragua, je croyais qu’on avait développé une chouette amitié mais c’est en partant que j’ai réalisé qu’il me manquait 300$ dans mon portefeuille. Il ne s’agit pas de se méfier de tout le monde mais seulement de prendre nos précautions et ne pas faire confiance à n’importe qui. Personnellement j’avoue être un peu naïve. Je ne barre pas mes bagages car j’ai du mal à penser que quelqu’un osera me voler.

Il s’agit juste de prendre ses précautions mais si par mégarde une mésaventure vous arrive, n’en faites pas tout un plat. Dites-vous simplement que la prochaine fois vous ferez plus attention et si quelqu’un vous déçoit, n’oubliez pas que chaque personne trace son chemin. Si une personne choisit de faire une mauvaise action, de votre côté vous avez le pouvoir de choisir la façon dont vous réagissez.

10. Retourner à la vie normal

Le dernier et non le moindre, le retour du voyage. Revenir à ses habitudes, refaire ses nuits dans son propre lit, réintégrer un univers qui nous semble désuet.  Certains le vivent plus difficilement que d’autres mais pour la plupart des voyageurs, le choc du retour n’est pas une partie de plaisir.

Souvenez-vous que bien qu’il soit exigeant, notre retour à la maison est le moment où l’on doit mettre en application tout ce qu’on a appris. Vous savez ces valeurs que vous espériez tellement posséder, ces promesses que vous vous êtes faites tout au long de votre voyage. C’est facile de se promettre des choses lorsque l’environnement est parfait pour cela, mais c’est lorsqu’on revient à la vie normale qu’on voit si nos intentions étaient sérieuses. C’est là que commence le vrai défi!

Voyager est une expérience qui change nos vie à jamais. Tout comme vivre en couple, avoir des enfants, etc. Voyager nous forme, nous fait grandir, nous fait évoluer à une vitesse folle.

Dans la vie, rien n’est parfait, pas même le voyage, Eh non! De toute façon, la perfection n’est pas ce qui nous fait innover. Nous grandissons grâce aux changements, aux défis, aux difficultés car à chaque fois, on apprend à se connaître un peu plus. On apprend à gérer les situations, à s’adapter, à s’ouvrir et à lâcher prise lorsqu’il le faut. Le voyage est une expérience unique, enrichissante, parfois difficile mais tellement grandissante. C’est tout à fait normal d’avoir des craintes et des doutes c’est même très bien, l’important est que ceux-ci ne deviennent pas des obstacles dans la réalisation de nos rêves mais plutôt des leviers pour nous aider à faire les choses mieux.

N’attendez pas demain pour réaliser vos rêves, car demain ne vient jamais. Tout ce que vous avez à faire c’est décider de partir et le plus dur sera fait. Mettez votre plan en action, n’arrêtez jamais d’avancer dans la direction de vos rêves, nourrissez vos ambitions et osez voir grand, très grand!

Rester c’est exister, mais voyager c’est vivre

 

See this gallery in the original post